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A-t-on encore besoin de diplomates ?

  • bbf076
  • il y a 10 heures
  • 2 min de lecture
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La diplomatie traditionnelle a échoué pendant de nombreuses années sur des traités de paix au Moyen Orient.

 

Les récents succès diplomatiques du Président Donald Trump et de son équipe permettent de poser la question.

 

Revenons quelques années en arrière, le 13 aout 2020 le Président Trump annonce les accords d’Abraham. Deux traités de paix ont été signés entre Israël et les Emirats arabes unis et entre Israël et Bahreïn d’autre part. Le Maroc et le Soudan ont rejoint cet accord quelques mois plus tard.

 

Plusieurs facteurs, souvent liés peuvent expliquer cette réussite :

 

La menace iranienne est perçue de la même façon par de nombreux pays arabes du Golfe et Israël. Cette menace commune a créé une convergence d’intérêts sécuritaire et a probablement facilité ce rapprochement « en coulisse »

 

La cause palestinienne pour certains régimes arabes a perdu de sa centralité au profit d’intérêts économiques nationaux et régionaux.

 

Le pragmatisme de l’administration Trump

 

L’approche transactionnelle  businessman a joué un rôle majeur dans cette stratégie. Le département d’Etat a mis l’accent sur des avantages immédiats (économiques, sécuritaires, technologiques et des contreparties spécifiques des Etats Unis) plutôt que sur la résolution du conflit israélo-palestinien.

 

En contrepartie les Etats Unis ont approuvé la vente de F-35 aux Emirats et la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

 

L'équipe de Donald Trump a adopté une méthode moins "protocolaire" et a volontairement voulu bousculer la diplomatie classique, plus directe, rompant avec les négociations traditionnelles qui stagnaient depuis longtemps. Ils ont misé sur l'alliance stratégique plutôt que sur le processus de paix global.

 

Enfin, contrairement aux traités de paix avec l'Égypte (1979) et la Jordanie (1994), qui mettaient fin à des guerres réelles, les Accords d'Abraham sont des accords de “normalisation” avec des pays qui n'ont jamais été en conflit militaire direct avec Israël. Cela a rendu le pas moins lourd à franchir pour ces nations.

 

En résumé, le succès de ces accords repose sur une combinaison de l'évolution des priorités régionales (le front anti-iranien), de l'attractivité des bénéfices économiques et sécuritaires, et d'une approche diplomatique américaine disruptive qui a mis les intérêts bilatéraux et la normalisation en priorité, laissant la question palestinienne de côté

 

La diplomatie des petits pas n’est pas révolue mais elle n’est plus l’unique méthode employée — la tendance est à une flexibilité stratégique : accords rapides là où c’est possible, démarches progressives là où c’est nécessaire.

 

Marc Hassan

Vice-président du BBF

 
 
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