Communiqué du B’nai B’rith France
- bbf076
- 11 juin
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Dernière mise à jour : 13 juin
Non à une reconnaissance prématurée et dangereuse par la France d’un État palestinien
8 juin 2025
Plus de six-cents jours après les attaques terroristes ayant frappé Israël et les drames humains qui ont suivi, une solution politique au conflit demeure à terme souhaitable. Toutefois, le Président de la République Emmanuel Macron avait lui-même assorti l’hypothèse d’une reconnaissance d’un État palestinien par la France de conditions préalables. Or force est de constater que de telles conditions ne sont aujourd’hui pas remplies.
56 otages sont toujours détenus à Gaza, vivants et morts, par les terroristes du Hamas.
Le Hamas, organisation reconnue comme terroriste par l’Union européenne, n’a pas rendu les armes et reste actif.
Rien ne préfigure pour l’heure d’une gouvernance d’un État palestinien souhaitant la paix avec Israël. Le Hamas ne peut évidemment pas en faire partie et l’Autorité palestinienne, rongées par la corruption et sans aucune légitimité démocratique, n’a fait preuve d’aucun signe de paix avec Israël, bien au contraire.
Si toutes les victimes civiles de la guerre doivent être déplorées, qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes, il ne faut jamais oublier le responsable unique de cette tragédie : le Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 et qui continue de rejeter toutes les propositions de cessez-le-feu. La guerre doit s’arrêter. Mais elle ne pourra prendre fin que par la libération des otages et par la reddition du Hamas. Viendra alors le temps d’une solution politique durable.
Dans ce contexte, une reconnaissance aujourd’hui par la France d’un État palestinien serait prématurée et dangereuse. Elle ne mettrait pas un terme au conflit mais, au contraire, enverrait un signal terrible aux ennemis d’Israël, et en premier lieu au Hamas, légitimant le pogrom du 7 octobre et leur offrant de facto un satisfecit et une récompense politique et diplomatique inacceptables et incompréhensibles. Le chemin difficile vers la paix doit se construire avec ceux qui souhaitent l’emprunter et non avec ses fossoyeurs.
Cette reconnaissance serait en outre perçue comme un encouragement aux partis d’extrême-gauche en France qui, en véhiculant depuis le 7 octobre une haine d’Israël violente et obsessionnelle, attisent la haine antisémite aux effets dramatiques que l’on connaît pour les Français Juifs.
La France, amie et alliée historique de la démocratie israélienne, et qui compte la plus importante communauté juive d’Europe, ne peut pas s’engager aujourd’hui dans une telle voie qui constituerait une erreur politique et une faute morale aux effets dévastateurs.