Un hôpital au cœur du conflit : l'engagement de Soroka au service des soldats blessés
- bbf076
- 16 mai
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Grâce à l’opération « Fruits d’Israël 2025 » et à tous les participants, le B’nai B’rith France a offert des bourses à de jeunes éclaireurs israélites de France et a souhaité apporter son soutien aux soldats blessés de l’hôpital Soroka en Israël.
Une délégation du B'nai Brith France s'est rendue sur place à l’hôpital Soroka en Israël pour identifier comment la donation pourrait être concrètement utilisée.
Le Centre Médical Soroka, situé à Be'er Sheva, à quelques dizaines de kilomètres de la bande de Gaza, est le quatrième plus grand hôpital d'Israël. Avec près de 1 200 lits et un territoire d’intervention immense s'étendant jusqu'à Ashkelon. L’établissement joue un rôle crucial dans le système de santé israélien. En pleine guerre, il est devenu un centre névralgique pour la prise en charge des soldats blessés.
Avi Barash, chef du département de physiothérapie et de réadaptation de Soroka témoigne : « Le 7 octobre, les hélicoptères se sont mis à atterrir sans relâche. Trois, parfois quatre par jour, transportant des blessés graves en provenance directe de Gaza. Chaque bruit d’hélicoptère nous serrait le cœur. Face à l’afflux massif de blessés, l’hôpital a réagi en créant une deuxième unité de rééducation, spécialement dédiée aux soldats et aux policiers. Plus de 4 000 soldats ont été soignés à Soroka ».
La kinésithérapeute Daria Fitoussi, en charge des soldats blessés, souligne l’évolution des blessures depuis la guerre de 2014 : « Cette fois, les protections au niveau du torse étaient meilleures, donc les blessures se concentrent sur les jambes et les bras. C'était plus dur. Les blessures sont lourdes : amputations multiples, traumatismes orthopédiques et psychologiques. »
Avi précise : « L'efficacité des secours israéliens a permis de sauver de nombreuses vies, mais les réhabilitations sont longues et complexes. Certains soldats auraient succombé il y a dix ans. Aujourd’hui, on les sauve, mais leur parcours de soins est très exigeant. Et une fois sortis de l’unité, beaucoup poursuivent leur rééducation en ambulatoire, toujours à Soroka ». Il explique que : « Soroka s’illustre aussi par l’intégration dans le système de soins de technologies de pointe. Lunettes de réalité virtuelle pour aider les patients à réaliser des mouvements sans douleur, plateformes d’équilibre interactives, dispositifs de rééducation cognitive : l’hôpital investit constamment dans l’innovation. Nous essayons de rester à jour avec toutes les nouvelles technologies ».
Avi propose au B’nai B’rith France de moderniser un ancien système d’entraînement à l’équilibre et d’acquérir un appareil de musculation portable, plus adapté à la prise en charge mobile et flexible des blessés. Interrogé sur les tensions éventuelles après le 7 octobre au sein du personnel du fait de la diversité de la population, Avi répond : « Nous avons des kinésithérapeutes bédouins, des Arabes israéliens, des infirmières arabes comme partout en Israël » et il assure que « même si cela a parfois été difficile, la politique reste à la porte de l’hôpital. Ici, nous sauvons des vies ! ».