B'NAI B'RITH FRANCE
Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie. La plus ancienne association Juive humanitaire mondiale (1843)
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La fraternité, mythe ou réalité ? par Roger Kramer Loge René Cassin Antibes


Mercredi 6 Novembre 2013



La fraternité, mythe ou réalité ? par Roger Kramer Loge René Cassin Antibes
La fraternité, mythe ou réalité ?
 
 
La notion de « Fraternité » a une double histoire : étymologique et sociologique.
Du côté de l’étymologie, il semble qu’il faille remonter au vieux sanscrit pour voir apparaître le terme « bhratar » avec le sens de « frère » au sens large de parent proche. Ce serait cette racine sanscrite que l’on retrouve dans la Grèce antique, au travers du terme « phrater », et du latin « frater »,  membre d’une fratrie.
Dans la Bible, la première description de rapports entre deux frères nous est donnée dans le récit concernant Caïn et Abel. C’est le premier récit de meurtre. Mais nous y trouverons également de nombreux exemples qui prouvent que la bible et à travers elle le judaïsme, ne diminue en rien la valeur des liens familiaux, bien au contraire, puisque l’un des Dix Commandements n’est autre que « tu honoreras ton père et ta mère ».
L’idéal de fraternité énoncé par la doctrine chrétienne, loin de s’étendre à tous les hommes, tend à ne se réaliser qu’en vase clos, au sein des premières communautés religieuses. Dans le monde laïc, l’on assiste alors au développement de « Fraternités » telles celles des Rose-Croix, des Corporations de maçons constructeurs et de chevalerie de divers ordres.
 
Le progrès rend ce besoin de Fraternité très important, car de nos jours, la téléphonie mobile, le courrier électronique, la mobilité des images et des écrans ne créent pas de liens, ils rendent la solitude supportable et peuvent finir par enfermer chacun de nous dans sa solitude surinformée.
La fraternité est-elle un choix ou une exigence ? La définition du mot « fraternité », relevé dans mon « petit Robert » est la suivante : «  lien existant entre les hommes considérés comme membre de la famille humaine ; sentiment profond de ce lien ».
 
Prenons comme point de départ biblique, la réponse que Caïn donne à l’Eternel, lorsque celui-ci s’enquiert du sort d’Abel : « suis-je le gardien de mon frère ? »
La fraternité n’est pas quelque chose d’inné, mais plutôt le résultat d’un long processus où l’homme apprend à reconnaître et à dominer ses pulsions meurtrières pour aboutir à la révélation d’une fraternité plurielle.
 
Depuis la nuit des temps, les hommes ont rêvé d'une Fraternité universelle, essayant de faire passer leurs messages à travers les grands courants religieux, politiques, qui ont marqué l'histoire de l'humanité.
 
Depuis des siècles, le message fraternel trouve un écho dans le cœur de millions d'hommes: ceux qui aspirent à une existence plus éclairée par l'esprit, et à une quête personnelle ouverte sur autrui, et sur le monde, et dégagée du poids des systèmes.
Ceux  aussi qu'éprouvent le sentiment que leur recherche personnelle serait moins aléatoire si elle s'insérait dans une communauté fraternelle.
 
Nous pouvons définir le B’nai B’rith selon nos préférences comme une société initiatique, une société fraternelle ou une société de pensée; et parfois les trois à la fois….
La force d’une association réside essentiellement dans la cohésion de ses membres. Plus ils sont unis, et plus ils sont puissants. L’union n’est point l’effet d’une discipline imposée, elle ne peut naître que de l’affection que ressentent les initiés les uns pour les autres.
De cette rencontre d'hommes d'horizons politiques, professionnels et philosophiques différents naît un enrichissement.
Dans la loge, nous formons un groupe chaleureux qui se plaît à se retrouver autour d'idées communes en dépit de nos itinéraires contradictoires. Il y a du bonheur à ressusciter périodiquement cette communauté.
 
La Fraternité n’est pas une exclusivité à usage interne, elle doit rayonner et se répandre. Elle est le ciment de notre association ; sans elle nos mardis se réduiraient à une réunion d’un club ou d’une amicale.
 
Nous nous appelons tous " Sœur ou Frère " entre nous, et il va de soi que cette expression traduit bien ce qui nous réunit tous dans une sorte de famille, unique, quelle que soit les autres associations auxquelles nous pouvons appartenir.
 
L'esprit de Fraternité est important, il est trop souvent battu en brèche dans notre société et doit occuper une place primordiale dans les rapports humains.
Notre fraternité commence par la mise en pratique commune d'un rituel; c'est un acte de communication.
 
Le goût du libre débat, de la tolérance sans arrière-pensées, du respect de l'autre, nous porte à intervenir dans tous les champs de la réflexion.
La Fraternité, contrairement à la liberté et à l'égalité, vient directement du cœur et n'obéit pas à la raison pure. Nous voulons établir un équilibre harmonieux entre les activités du cerveau et celles du cœur.
 
Je considère que la solidarité entre les êtres humains est ce qui permet de mieux travailler et de trouver une solution aux divers problèmes individuels et collectifs qu'ils peuvent rencontrer.
La Fraternité, c'est la recherche de la valeur humaine partagée qui nous mène à une existence digne.
Le terme " Fraternité " implique d'abord que tous les hommes sont Frères et qu'à ce titre, ils ont droit à notre respect et notre aide.
Nous nous reconnaissons comme Frères. Je sais aussi que tous les hommes, quelle que soit la différence de leurs talents ou de leur position sociale, sont nés avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Mais cette vérité est souvent méconnue dans la vie. J'estime par conséquent qu'il est de notre devoir d'entretenir et de fortifier, des sentiments de fraternité et d'égalité.
 
Il n'y a de Frère moins Frère qu'un autre ou de Sœur moins Sœur qu’une autre. Nos relations sont dites fraternelles, car elles sont entretenues entre des personnes unies comme des Frères et Sœurs. Un lien naturel s'instaure ainsi entre nous: la Fraternité, que beaucoup souhaitent universelle.
 
 
 
 
A Fraternité, je voudrais ajouter le mot " solidarité ". Cette valeur, la solidarité proche de cette Fraternité est beaucoup plus répandue car plus impersonnelle, indirecte, elle prend moins en compte les sentiments. Et deux autres encore, complémentaires: bienveillance et sincérité. Trois valeurs essentielles, car pour moi la Fraternité est au confluent de plusieurs principes, une résultante où doit primer l'amour sur la fermeté.
 
La Fraternité répond parfaitement à Saint-Exupéry:
" L'amour, ce n'est pas se regarder dans les yeux, c'est regarder ensemble dans la même direction ".
 
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Ainsi la Fraternité, ce lien à inventer est à la fois un moyen de s'épanouir et un but.
 
La  Fraternité résulte souvent d'une épreuve à surmonter qui peut-être aussi bien négative que positive.
Dans le sport, la Fraternité vient d'une volonté commune de parvenir à un même but: arriver à une satisfaction partagée en passant un bon moment. Ici, il s'agit d'une Fraternité causée par une épreuve sportive.
Au contraire, la Fraternité peut provenir de sources négatives comme les guerres.
La Fraternité ne vient jamais sans une cause antérieure; cependant, certaines épreuves ont parfois la Fraternité pour pouvoir les surmonter.
 
La solidarité, née du lien fraternel qui nous unis, fait partie des quelques buts essentiels.
 
L'histoire nous montre qu'il s'est de tout temps trouvé des hommes qui consacrèrent la meilleure part de leur vie à secourir leurs frères infortunés, leurs veuves ou leurs orphelins.
 
Nous avons le devoir d'aider, d'éclairer, guider et protéger nos Frères et Sœurs,  et de les défendre de toute injustice, même si ceci nous implique des sacrifices personnels.
 
La Fraternité trouve sa source dans le fait que chacun s'engage dans une voie commune de recherche. Chacun ainsi se trouve uni aux autres par l'expérience partagée et par le désir de tous de former une communauté.
 
Que sur cette base naissent et se développent des amitiés personnelles très fortes, que nous nous accordons à faire régner entre nous un climat de respect et d'affection réciproque, c'est évident. Mais notre Fraternité n'est pas le simple résultat d'un désir commun de relations amicales.
 
Le B’nai B’rith peut aider à découvrir et à développer sa personnalité, dans une ambiance de chaude amitié, de sincérité et de respect réciproque.
 
 
 
Quel homme ne désirerait pas indépendamment de son activité professionnelle, de ses devoirs familiaux et de ses multiples autres obligations faire partie d'un cercle d'hommes et de femmes qui éprouveraient pour lui ou, pour elle des sentiments d'amitié. Et auprès desquels il pourrait compter sur de la compréhension, de l'appréciation et une estime envers sa personnalité. Et auxquels il pourrait également témoigner respect, sympathie et amitié.
 
Cette Fraternité est évidemment plus facile à mettre en œuvre avec les Frères et Sœurs pour lesquels nous ressentons un penchant affectif.
Cette Fraternité nous indique une voie, la voie d'amour. Etre capable d'aimer tous nos Frères du genre humain sans jugement.
 
Dans notre loge, nous nous retrouvons pour échanger nos idées, c'est le plaisir d'être ensemble et de rencontrer des personnes qui partage ma vision humaniste et fraternelle de la vie, de faire connaissance avec des hommes et des femmes que je n'aurais pas connus et qui m'enrichissent de leurs expériences et connaissances.
 
La structure de notre loge est favorable à l’épanouissement du comportement fraternel. Mais cette affection ne peut être immédiate, il faut laisser le temps d’agir pour que les liens s’établissent.
 
Les liens ainsi créés vont nous rapprocher les uns des autres. Nous ne serons plus étrangers car nous aurons pris le temps de nous connaître. Mais cela ne suffit pas pour faire de nous des sœurs et des frères. Il faut faire preuve d’humilité, car les différences apparaissent et il faut bien les accepter pour aller de l’avant dans l’échange de relations fraternelles. Les accepter sans les juger, car les jugements prennent souvent un caractère définitif, et toutes choses définitives créent des limites qui ont pour but de réduire la liberté de chacun.
 
Un moment important, lorsque nous nous retrouvons autour de notre buffet, où la simplicité et la sympathie sont essentielles, où nous pratiquons l’échange, la confrontation de nos idées, la discussion autour des différences. Autant de raisons qui confèrent à ce moment toute l’importance et lui donnent une place de choix dans la vie de notre loge.
 
La vie moderne, par ses tensions et ses difficultés journalières nous font privilégier le temporel, le réel immédiat, le confort matériel, alors que l'intemporel du spirituel tels l'amour, la solidarité, l'altruisme, est notre vrai nature.
 
Comment ne pas aimer, au moins un peu, celui qui nous ressemble, celui qui vit comme nous, qui souffre comme nous ?
Comment ne pas lui rendre un témoignage solidaire au nom de cette humanité que nous partageons ?
Au-delà de nos convictions respectives, nous sommes tous Frères devant la vie, même opposés.
Le B’nai B’rith met en lumière la cause commune et génère la solidarité. Il témoigne d'une certaine manière d'être au monde qui porte à l'effort de compréhension, à la bienveillance, à la bienfaisance, au nom d'une humanité commune, d'une vie commune.
 
 
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Le mot « Frère » ou « Sœur » est un mot qui doit se mériter. En mon Frère, je dois pouvoir avoir réellement confiance, sans aucune restriction, comme lui-même doit lui aussi pouvoir croire en la valeur de ce mot, tant dans les domaines de la conduite morale que financière. Un Frère se doit de veiller à ce que sa conduite ne puisse nuire à l'harmonie de la loge et ainsi devient-il un véritable Frère comme je l’entends.
Notre charte parle de l'amour fraternel, oubliant que le mot  " amour " implique la confiance, ce pilier de l'amour.
 
Il existe des liens positifs entre les individus, comme la Fraternité qui est le fait d'aider les gens en partageant des situations, des sentiments avec eux.
Les aides apportées seront spirituelles et spontanées. La Fraternité est-elle réellement présente en fait, ou n'est-ce qu'une utopie ?
 
La vraie solidarité signifie une implication véritable et personnelle, un don réel de soi et de ce que l'on est, par la reconnaissance de l'autre en son " humanitude ".
Pour certains la solidarité est carrément une éthique, un idéal humain, une manière de construction idéale de l'humanité. Utopie dans un monde par nature inégalitaire.
Certains ont souligné comment l'utopie a souvent précédé les réalisations.
 
" L'utopie c'est la vérité de demain ". 
(Victor Hugo)
 
 
C’est grâce à ce sentiment né de la Fraternité que de nombreuses œuvres de solidarité furent crées par le B’nai B’rith, présent dans plus d’une cinquantaine de pays.
La bienfaisance est un devoir essentiel. L'aide et le besoin qui la provoque ne sont d'ailleurs pas forcément de nature matérielle.
La bienfaisance, élève l'homme, mais dans le secret des cœurs. Elle n'humilie pas l'autre, mais le rend parfois meilleur, comme Jean Valjean secouru par l'abbé Myriel.
 
La solidarité s'appuie sur la générosité, la Fraternité c'est ouvrir son cœur à l'autre, mais aussi tout se dire sans pudeur. La Fraternité c'est la confiance.
 
Seul un homme fort de sa liberté de penser est capable d'écouter l'autre, et de le comprendre.
Et, l'ayant compris, sans forcément avoir admis tous ses arguments, il sera capable de l'aimer. Pour autant que l'on donne au mot  " aimer " la signification de " se mettre à la place de l'autre ".
 
La Fraternité implique la capacité à se mettre réellement à la place de l'autre, et non simplement à côté, par sympathie ou complaisance.
La Fraternité est une qualité majeure. C'est la capacité d'aimer l'autre, de prendre soin de lui, souhaiter qu'il se libère de tout ce qui le rend malheureux, l'aider à voir par lui-même les causes de ses problèmes, de ses difficultés et de ses frustrations.
 
Il faut parfois abandonner nos convictions pour nous mettre à l’écoute de l’autre, il faut accepter que notre sœur ou notre frère ne soit pas ce que nous aurions souhaité qu’il soit, il faut renoncer à notre propre idéal de la fraternité pour reconnaître qu’il en existe d’autres, différents, mais ayant tout autant leurs raisons d’être.
 
Cette disponibilité soudaine vis-à-vis de personnes venues d’ailleurs et que nous avons acceptées comme frères est génératrice de sentiments de bien-être. Ces sentiments sont sécurisants et nous font réaliser que tous les hommes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent sont nos frères.
 
Manifester ses sentiments fraternels, c'est chercher un partage sans aucun calcul. C'est un sentiment noble, généreux, mais également risqué. Car nous n'en sommes pas moins des hommes, (au sens « humains ») avec nos qualités mais aussi nos défauts. Prendre le risque de la déconvenue et l'accepter lorsqu'elle se présente est sans doute une épreuve douloureuse qui retrempe le caractère.
 
Notre loge sera ce que nous en ferons, chacun est responsable de ce qu’elle deviendra par sa propre participation positive ou négative. Agir pour l’intérêt de tous, travailler individuellement pour tenter de créer un idéal. Il faut apporter pour recevoir, continuellement se remettre en question pour conserver le caractère de notre démarche (je pense à notre charte : Faire partie du B’nai B’rith implique une solidarité…) ; rester humble, agir sans passion, ne pas démolir, mais transformer et construire, ne pas mal juger, mais aimer, agir pour le bien de tous.
 
Sommes-nous capable de cet amour, don de soi ?
Nous sommes peut-être capables de le conceptualiser, mais sommes-nous capables de le réaliser ?
L'amour c'est éliminer tout calcul, toute préoccupation, tout pesage du pour et du contre.
 
Le don de soi c'est un signe de réelle Fraternité: don de soi aux autres, à tous les autres, et à tous les instants.
La Fraternité cela se vit, c'est de l'affection, de la solidarité.
 
 
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Pour conclure ce soir, on pourrait dire que la fraternité naît de l’amour des autres et exprime un désir d’union réalisé par l’intelligence du cœur. Sa qualité d’action est fonction du niveau de conscience des membres mais aussi de l’attitude personnelle de chacun. D’une manière générale, son principe formateur est la reconnaissance acceptée et sans jugement de la diversité comme valeur d’union. Le deuxième principe est que chaque membre doit vivre sa vérité sans faux fuyant et exprimer son sentiment d’union par une attitude évolutive dans le sens du Vrai. Cela présuppose une attention de tous les instants et une rigueur personnelle qui demande beaucoup de courage et abnégation.
 
Cette Fraternité est le lien profond qui nous lie aux autres hommes.
Pouvons-nous supposer avancer sur le chemin de l'universalité si nous ne savons pas rendre  réel notre idéal au sein même de notre association ?
La Fraternité n'est jamais acquise; elle est toujours à construire, elle exige donc des efforts constants de chacun en direction de l'autre.
 
" C'est parce que les hommes sont inégaux, qu'ils ont d'autant besoin d'être
frères ".
(Charles Du Bos)
 
 Lorsque tous les hommes mangeront à leur faim, qu'il n'y aura plus d'exclus et de ghettos, quand l'air et les eaux ne seront plus pollués et qu'une poignée de multinationales ne tiendra plus sous le joug de ses lois iniques le reste de l'humanité, alors…il n'y aura plus beaucoup à faire pour que les hommes deviennent frères.
 
L’idée de fraternité ne disparaitra jamais pour trois raisons : d’abord parce qu’elle est en soi une aspiration profonde de chacun vers cet autre qui peut être, tout autant, le semblable que le différent, l’inconnu que le familier, le proche que le lointain ; ensuite, parce qu’elle est le lien qui relie ce que la vie tente de séparer et, enfin, parce que ce qui fonde la fraternité n’est, ni plus, ni moins, ce que l’on partage : la famille, les souvenirs, le passé, les engagements. Nous savons tous qu’un peuple disparaît lorsqu’il n’a plus de mémoire, qu’un être meurt quand il n’a plus de souvenir. Davantage que sur un avenir possible, la fraternité s’établit, se construit, s’érige sur un passé commun. C’est la traversée du temps qui noue les liens et les renforce. Cette fraternité-là existera quoiqu’il arrive dans le temps et hors du temps.
Plus le temps passe et plus je me rends compte que le respect, la Fraternité, l'attention et la confiance entre nous sont très importantes et primordiales pour nous.
 
La Fraternité ne serait-elle pas une source d’harmonie ?
 
Fraternité au nom de laquelle je vous salue tous.
 
Roger Kramer
Loge René Cassin
Le 31 août 2010
 
 
 









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