
Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie.
Ce sont les trois valeurs du Bnai B’rith, depuis 1843 comme nous l’a rappelé Notre Président lors de la dernière tenue commune ile de France à la mairie du XVI ème arrondissement.
Mais avant de développer le thème de cette planche dont le sujet est la bienfaisance, parlons du Bnai B’rith ?
Le Bnai B’rith est une organisation structurée qui a pour but la préservation et la transmission du savoir menant au summum de connaissances possibles pour l'être humain. Une organisation qui est à la fois dans son fondement, le gardien et le guide du chemin menant à la connaissance. En chaque époque il s'adapte à l'état d'évolution de l'Humanité.
Il n’y a pas bien sûr qu’une seule Vérité, il ne peut y avoir qu’une seule démarche dite parfaite, qui par sa filiation, est habilitée à remettre en lumière toute la Connaissance humaine et à la transmettre. Gardien du chemin de la Connaissance, le Bnai B’rith
guide l’Humanité vers l’harmonie.
Le Bnai B’rith, base le fondement de son initiation progressive et lente de ses membres, sur trois valeurs fondamentales, que sont Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie.
Le bnai brith, ouvre ses travaux, suivant un rite, qui de par sa structuration doit permettre à chacun d’intégrer et faire évoluer sa pensée philosophique appliquée de façon toujours plus parfaite ;
Sur le sujet du rite, je ne peux résister au plaisir de vous donner une définition plus littéraire du rituel, définition que nous devons à la plume d’Antoine de saint Exupéry dans son oeuvre : « LE PETIT PRINCE » :
« Le lendemain revint le petit prince.
Il eut mieux valu revenir à la même heure dit le renard…
Si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le coeur… il faut des rites.
Qu’est-ce qu’un rite, dit le petit prince ?
C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure des autres heures… »
C’est la raison, pour laquelle reformuler à chaque tenue Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie a une importance capitale, nous devons au travers d’un savoir séculaire, garant d’un savoir, être Gardien du chemin de la Connaissance, et guider l’Humanité vers l’harmonie, mettant en pratique le fruit de nos travaux.
Assistance, bénignité, bienveillance, bonté, générosité, philanthropie telle pourrait être la définition simpliste de la bienfaisance, allons vérifier.
La Bienfaisance
La Bienfaisance, c’est communément :
1) Ne pas faire de mal à autrui et lui faire exclusivement du bien.
2) Ne pas dire du mal d’autrui et en dire du bien, ou se taire.
3) Ne pas penser du mal d’autrui et en penser du bien ou, au moins, stopper nos mauvaises pensées à leur égard.
Cette attitude « rectifiée » fait beaucoup de bien à tous et à soi-même en premier. Cela implique également de se l’appliquer, sans complaisance. Et cela pourrait être suffisant en soi.
Mais il ne s’agit pas d’être un imbécile heureux, mais d’être, tout en restant fort, un prosélyte des valeurs de notre organisation, en « pratiquant », chaque jour, les 7 principes si difficiles à réaliser que l’ouverture des travaux nous donne en guide.
Ces 7 principes régissant notre organisation (chiffre oh combien symbolique) que sont pour rappel :
1. la lumière,
2. la justice,
3. la paix,
4. la bienfaisance,
5. l’amour fraternel,
6. l’harmonie
7. la vérité
N’est pas innocent : en effet nous devons nous imprégner de ces principes tout le long de nos travaux et ensuite rayonner et faire rayonner ces valeurs dans notre vie quotidienne.
Alors cette bienfaisance en nous rappelant que notre rite, nous l’implique, comment l’intégrer dans nos vies ?
Dans notre vie religieuse :
La tsedaka, le mot signifie « justice » ou « droiture ». De fait, les versets appelant à la « charité » s'inscrivent dans un contexte bien plus profond que la simple entraide.
La tsedaka est si importante qu’elle est souvent associée aux grands moments et manifestations:
. Le jour du mariage, la tsedaka symbolise le caractère sacré du jour. . à Pessah, les pauvres sont invités à la table du Seder au cours de laquelle la période d'esclavage du peuple juif en Égypte est rappelée. . à Pourim, il est prescrit à toute personne, d'offrir de la nourriture (l'équivalent d'un plat) à au moins deux personnes, pour accroître la joie de ce moment heureux du calendrier.
La tsedaka n'est pas la « quête ». Par ailleurs, les riches donateurs, s'ils sont honorés, ne sont pas pour autant placés au-dessus de tout. Le rabbin Joseph Telushkin rapporte un bon mot de son grand-père, lui aussi rabbin, à propos d'une humilité très relative :
« Un riche donateur, qui aurait eu droit à une place de premier rang, préférait prier au dernier afin que l'on sache qu'il était humble… Mon grand-père lui dit : « Il vaut mieux prier au premier rang en se disant que sa place est au dernier que prier au dernier en se disant que sa place est au premier ».
Il est bien de montrer ce qu'il faut et ne faut pas faire. Peut-être que l'homme qui souhaite se montrer humble souhaite que tous suivent son exemple et ainsi lui et les autres ne feraient aucune différence devant D.ieu et la très sainte Torah.
Ne calomnie point ton prochain. Il est aussi possible de mal faire le bien.
Notre religion enseigne que Dieu est l'ultime propriétaire, l'homme n'étant qu'un locataire temporaire ou un serviteur sur le sol qui lui est alloué.
Les biens que ce sol produit sont redevables à l'Éternel, qui décide de partager les ressources entre riches et pauvres.
D’ailleurs dans la torah, la nourriture est laissée à l'abandon, de sorte que le pauvre puisse conserver sa dignité en récoltant ce que Dieu veut lui donner, plutôt que d'être contraint à mendier auprès des riches ce qu'ils veulent bien lui laisser.
La tsedaka est une obligation donnée par Dieu à tous indépendamment de notre statut financier ou de notre volonté de donner (bien qu'il soit préférable de vouloir donner).
La tsedaka est, avec la teshouva et la tefilah, l'un des trois actes permettant d'obtenir le pardon des péchés.
Il est donc à priori aisé d’apaiser notre conscience si nous devions finalement ne suivre que ses préceptes, mais je n’en suis pas si sûr, il nous restera notre parcours initiatique pout y réfléchir.
Au Bnai B’rith, maintenant que peut signifier bienfaisance :
En premier lieu, il conviendra de rappeler, que si Le Bnai B’rith nous sommes une organisation structurée qui a pour but la préservation et la transmission du savoir menant au summum de connaissances possibles pour l'être humain, nous sommes
également séculairement inscrits dans l’action, en rappelant quelques dates qui ont marqués, notre histoire, et donc votre histoire :
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant l’Epidémie de choléra en Palestine de 1865,
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant le pogrom de Roumanie en 1870)
o benjamin Peixotto président de la loge du Bnai B’rith à Philadelphie (12.000 membres) a, pour et au nom du B’nai B’rith en Roumanie, fait cesser les persécutions, et participé à la fondation d’écoles
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant les Massacres de Kichinev en Russie en avril 1903
. le Bnai B’rith a été un acteur référent et organisateur de nombreuses manifestations (New-York, Paris, Londres) concernant les Massacres de Gomel
. Le B’nai B’rith a été l’acteur permettant, lors de la création de la première Douma 1906, d’y faire rentre des juifs,
. Le B’nai B’rith de tous temps a été un des remparts contre l’Antisémitisme populaire : concernant notamment dès 1920 le dénoncé des Protocoles des Sages de Sion
Mais restons dans le monde moderne en nous disant que si seulement nous devions appliquer les vertus éternelles de la vie, de l’amitié fraternelle et de l’amour, nous serions des dignes représentants du B’nai B’rith d’aujourd’hui.
Retenons d'emblée ceci : la bienfaisance est illimitée, parce qu'elle procède de l'amour divin, qui est lui-même illimité.
Poursuivons : Ce n'est point dans des discussions académiques ni grammaticales que nous devons chercher la solution qui nous occupe.
C'est au fond du coeur que doit exister l'image qu'il s'agit d'exprimer. Lui seul doit juger si le tableau est conforme au modèle, et si, après avoir entendu cette planche, le coeur, satisfait des idées qu'il renferme se sent entraîné, leur donne son approbation, il
ne faut pas aller plus loin : la question est décidée, et le B’nai B’rith aussi complètement voué à faire le bien ne peut hésiter à adopter un sens qui lui ouvre la carrière la plus vaste pour remplir de la manière la plus étendue qu'on puisse concevoir
son objet sacré à l’égard de la communauté. »
Retenons encore ceci : la vocation du B’nai B’rith est de faire le bien et cette vocation est sacrée.
Poursuivons encore : La vertu qu'on nomme bienfaisance est cette disposition de l'âme qui fait opérer sans relâche en faveur des autres le bien, de quelque nature qu'il puisse être. Cette vertu embrasse donc nécessairement un champ immense, car son essence et pas seulement appliquée à notre communauté étant d'opérer le bien en général, tout ce que l'esprit peut concevoir de bien dans l'univers est de son ressort et doit être soumis à son action.
C'est de cette manière que l'homme doit envisager et pratiquer la vertu par laquelle il se rend le plus semblable à son principe infini dont il est l'image, ce principe de bonté qui, voulant sans cesse le bonheur de toutes ses productions sans exception, agissant
sans cesse pour le procurer, est ainsi éternellement et infiniment bienfaisant.
Telle est donc l'idée que l'on doit se former de la bienfaisance, qu'elle doit s'étendre sans exception à tout ce qui peut être véritablement bon et utile aux autres, qu'elle ne doit négliger aucun des moyens possibles de l'opérer.
Celui qui se borne à donner des secours pécuniaires à l'indigence fait, la vérité un acte de bienfaisance, mais ne peut légitimement obtenir le titre de bienfaisant ; Non plus que celui qui croit avoir satisfait à tout en protégeant l'innocence, ou celui qui se réduit
à soulager ses Frères et soeurs souffrants, ou même celui qui appliquerait seulement à la lettre les principes de la tsedaka.
Car tous ces biens pris séparément ne sont que des rameaux divers du même arbre, qu'on ne peut isoler sans les priver de leur vie.
La bienfaisance est donc la modalité pratique de la charité, cette divine vertu, disposition du coeur spirituel, canal de toutes les grâces pour celui qui la pratique et qui subsisterait seule si toutes les autres disparaissaient.
Voilà pourquoi la bienfaisance restaure notre nature essentielle et que ne pas la pratiquer est un crime contre nous-mêmes.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même »
La bienfaisance ne doit donc pas être désordonnée, « particularisée », ni circonstancielle, elle doit être générale, permanente et coordonnée.
En un mot, qu'aucun genre de bienfaisance ne nous soit étranger, que ce soit là le lien commun qui nous réunisse, que quels que soient les systèmes que l'on pourra adopter ailleurs, ils aient tous ces principes pour base immuable et pour objet premier
fondamental de faire à l'humanité le plus de bien possible, aux limites de ce que l'esprit puisse concevoir.
Voilà, l'essentiel est dit, cet essentiel qui est l'essence de notre Organisation parce qu'elle est l'essence de notre être.
Je vous remercie
Loge Marinette Artman,
Boulogne le 12 juin 2013 Eric PILET
Ce sont les trois valeurs du Bnai B’rith, depuis 1843 comme nous l’a rappelé Notre Président lors de la dernière tenue commune ile de France à la mairie du XVI ème arrondissement.
Mais avant de développer le thème de cette planche dont le sujet est la bienfaisance, parlons du Bnai B’rith ?
Le Bnai B’rith est une organisation structurée qui a pour but la préservation et la transmission du savoir menant au summum de connaissances possibles pour l'être humain. Une organisation qui est à la fois dans son fondement, le gardien et le guide du chemin menant à la connaissance. En chaque époque il s'adapte à l'état d'évolution de l'Humanité.
Il n’y a pas bien sûr qu’une seule Vérité, il ne peut y avoir qu’une seule démarche dite parfaite, qui par sa filiation, est habilitée à remettre en lumière toute la Connaissance humaine et à la transmettre. Gardien du chemin de la Connaissance, le Bnai B’rith
guide l’Humanité vers l’harmonie.
Le Bnai B’rith, base le fondement de son initiation progressive et lente de ses membres, sur trois valeurs fondamentales, que sont Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie.
Le bnai brith, ouvre ses travaux, suivant un rite, qui de par sa structuration doit permettre à chacun d’intégrer et faire évoluer sa pensée philosophique appliquée de façon toujours plus parfaite ;
Sur le sujet du rite, je ne peux résister au plaisir de vous donner une définition plus littéraire du rituel, définition que nous devons à la plume d’Antoine de saint Exupéry dans son oeuvre : « LE PETIT PRINCE » :
« Le lendemain revint le petit prince.
Il eut mieux valu revenir à la même heure dit le renard…
Si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le coeur… il faut des rites.
Qu’est-ce qu’un rite, dit le petit prince ?
C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure des autres heures… »
C’est la raison, pour laquelle reformuler à chaque tenue Bienfaisance, Amour fraternel, Harmonie a une importance capitale, nous devons au travers d’un savoir séculaire, garant d’un savoir, être Gardien du chemin de la Connaissance, et guider l’Humanité vers l’harmonie, mettant en pratique le fruit de nos travaux.
Assistance, bénignité, bienveillance, bonté, générosité, philanthropie telle pourrait être la définition simpliste de la bienfaisance, allons vérifier.
La Bienfaisance
La Bienfaisance, c’est communément :
1) Ne pas faire de mal à autrui et lui faire exclusivement du bien.
2) Ne pas dire du mal d’autrui et en dire du bien, ou se taire.
3) Ne pas penser du mal d’autrui et en penser du bien ou, au moins, stopper nos mauvaises pensées à leur égard.
Cette attitude « rectifiée » fait beaucoup de bien à tous et à soi-même en premier. Cela implique également de se l’appliquer, sans complaisance. Et cela pourrait être suffisant en soi.
Mais il ne s’agit pas d’être un imbécile heureux, mais d’être, tout en restant fort, un prosélyte des valeurs de notre organisation, en « pratiquant », chaque jour, les 7 principes si difficiles à réaliser que l’ouverture des travaux nous donne en guide.
Ces 7 principes régissant notre organisation (chiffre oh combien symbolique) que sont pour rappel :
1. la lumière,
2. la justice,
3. la paix,
4. la bienfaisance,
5. l’amour fraternel,
6. l’harmonie
7. la vérité
N’est pas innocent : en effet nous devons nous imprégner de ces principes tout le long de nos travaux et ensuite rayonner et faire rayonner ces valeurs dans notre vie quotidienne.
Alors cette bienfaisance en nous rappelant que notre rite, nous l’implique, comment l’intégrer dans nos vies ?
Dans notre vie religieuse :
La tsedaka, le mot signifie « justice » ou « droiture ». De fait, les versets appelant à la « charité » s'inscrivent dans un contexte bien plus profond que la simple entraide.
La tsedaka est si importante qu’elle est souvent associée aux grands moments et manifestations:
. Le jour du mariage, la tsedaka symbolise le caractère sacré du jour. . à Pessah, les pauvres sont invités à la table du Seder au cours de laquelle la période d'esclavage du peuple juif en Égypte est rappelée. . à Pourim, il est prescrit à toute personne, d'offrir de la nourriture (l'équivalent d'un plat) à au moins deux personnes, pour accroître la joie de ce moment heureux du calendrier.
La tsedaka n'est pas la « quête ». Par ailleurs, les riches donateurs, s'ils sont honorés, ne sont pas pour autant placés au-dessus de tout. Le rabbin Joseph Telushkin rapporte un bon mot de son grand-père, lui aussi rabbin, à propos d'une humilité très relative :
« Un riche donateur, qui aurait eu droit à une place de premier rang, préférait prier au dernier afin que l'on sache qu'il était humble… Mon grand-père lui dit : « Il vaut mieux prier au premier rang en se disant que sa place est au dernier que prier au dernier en se disant que sa place est au premier ».
Il est bien de montrer ce qu'il faut et ne faut pas faire. Peut-être que l'homme qui souhaite se montrer humble souhaite que tous suivent son exemple et ainsi lui et les autres ne feraient aucune différence devant D.ieu et la très sainte Torah.
Ne calomnie point ton prochain. Il est aussi possible de mal faire le bien.
Notre religion enseigne que Dieu est l'ultime propriétaire, l'homme n'étant qu'un locataire temporaire ou un serviteur sur le sol qui lui est alloué.
Les biens que ce sol produit sont redevables à l'Éternel, qui décide de partager les ressources entre riches et pauvres.
D’ailleurs dans la torah, la nourriture est laissée à l'abandon, de sorte que le pauvre puisse conserver sa dignité en récoltant ce que Dieu veut lui donner, plutôt que d'être contraint à mendier auprès des riches ce qu'ils veulent bien lui laisser.
La tsedaka est une obligation donnée par Dieu à tous indépendamment de notre statut financier ou de notre volonté de donner (bien qu'il soit préférable de vouloir donner).
La tsedaka est, avec la teshouva et la tefilah, l'un des trois actes permettant d'obtenir le pardon des péchés.
Il est donc à priori aisé d’apaiser notre conscience si nous devions finalement ne suivre que ses préceptes, mais je n’en suis pas si sûr, il nous restera notre parcours initiatique pout y réfléchir.
Au Bnai B’rith, maintenant que peut signifier bienfaisance :
En premier lieu, il conviendra de rappeler, que si Le Bnai B’rith nous sommes une organisation structurée qui a pour but la préservation et la transmission du savoir menant au summum de connaissances possibles pour l'être humain, nous sommes
également séculairement inscrits dans l’action, en rappelant quelques dates qui ont marqués, notre histoire, et donc votre histoire :
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant l’Epidémie de choléra en Palestine de 1865,
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant le pogrom de Roumanie en 1870)
o benjamin Peixotto président de la loge du Bnai B’rith à Philadelphie (12.000 membres) a, pour et au nom du B’nai B’rith en Roumanie, fait cesser les persécutions, et participé à la fondation d’écoles
. le Bnai B’rith a été un acteur actif et d’entraide concernant les Massacres de Kichinev en Russie en avril 1903
. le Bnai B’rith a été un acteur référent et organisateur de nombreuses manifestations (New-York, Paris, Londres) concernant les Massacres de Gomel
. Le B’nai B’rith a été l’acteur permettant, lors de la création de la première Douma 1906, d’y faire rentre des juifs,
. Le B’nai B’rith de tous temps a été un des remparts contre l’Antisémitisme populaire : concernant notamment dès 1920 le dénoncé des Protocoles des Sages de Sion
Mais restons dans le monde moderne en nous disant que si seulement nous devions appliquer les vertus éternelles de la vie, de l’amitié fraternelle et de l’amour, nous serions des dignes représentants du B’nai B’rith d’aujourd’hui.
Retenons d'emblée ceci : la bienfaisance est illimitée, parce qu'elle procède de l'amour divin, qui est lui-même illimité.
Poursuivons : Ce n'est point dans des discussions académiques ni grammaticales que nous devons chercher la solution qui nous occupe.
C'est au fond du coeur que doit exister l'image qu'il s'agit d'exprimer. Lui seul doit juger si le tableau est conforme au modèle, et si, après avoir entendu cette planche, le coeur, satisfait des idées qu'il renferme se sent entraîné, leur donne son approbation, il
ne faut pas aller plus loin : la question est décidée, et le B’nai B’rith aussi complètement voué à faire le bien ne peut hésiter à adopter un sens qui lui ouvre la carrière la plus vaste pour remplir de la manière la plus étendue qu'on puisse concevoir
son objet sacré à l’égard de la communauté. »
Retenons encore ceci : la vocation du B’nai B’rith est de faire le bien et cette vocation est sacrée.
Poursuivons encore : La vertu qu'on nomme bienfaisance est cette disposition de l'âme qui fait opérer sans relâche en faveur des autres le bien, de quelque nature qu'il puisse être. Cette vertu embrasse donc nécessairement un champ immense, car son essence et pas seulement appliquée à notre communauté étant d'opérer le bien en général, tout ce que l'esprit peut concevoir de bien dans l'univers est de son ressort et doit être soumis à son action.
C'est de cette manière que l'homme doit envisager et pratiquer la vertu par laquelle il se rend le plus semblable à son principe infini dont il est l'image, ce principe de bonté qui, voulant sans cesse le bonheur de toutes ses productions sans exception, agissant
sans cesse pour le procurer, est ainsi éternellement et infiniment bienfaisant.
Telle est donc l'idée que l'on doit se former de la bienfaisance, qu'elle doit s'étendre sans exception à tout ce qui peut être véritablement bon et utile aux autres, qu'elle ne doit négliger aucun des moyens possibles de l'opérer.
Celui qui se borne à donner des secours pécuniaires à l'indigence fait, la vérité un acte de bienfaisance, mais ne peut légitimement obtenir le titre de bienfaisant ; Non plus que celui qui croit avoir satisfait à tout en protégeant l'innocence, ou celui qui se réduit
à soulager ses Frères et soeurs souffrants, ou même celui qui appliquerait seulement à la lettre les principes de la tsedaka.
Car tous ces biens pris séparément ne sont que des rameaux divers du même arbre, qu'on ne peut isoler sans les priver de leur vie.
La bienfaisance est donc la modalité pratique de la charité, cette divine vertu, disposition du coeur spirituel, canal de toutes les grâces pour celui qui la pratique et qui subsisterait seule si toutes les autres disparaissaient.
Voilà pourquoi la bienfaisance restaure notre nature essentielle et que ne pas la pratiquer est un crime contre nous-mêmes.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même »
La bienfaisance ne doit donc pas être désordonnée, « particularisée », ni circonstancielle, elle doit être générale, permanente et coordonnée.
En un mot, qu'aucun genre de bienfaisance ne nous soit étranger, que ce soit là le lien commun qui nous réunisse, que quels que soient les systèmes que l'on pourra adopter ailleurs, ils aient tous ces principes pour base immuable et pour objet premier
fondamental de faire à l'humanité le plus de bien possible, aux limites de ce que l'esprit puisse concevoir.
Voilà, l'essentiel est dit, cet essentiel qui est l'essence de notre Organisation parce qu'elle est l'essence de notre être.
Je vous remercie
Loge Marinette Artman,
Boulogne le 12 juin 2013 Eric PILET